Depuis 2009, les Voyageurs de l’Espace jouent de l’hybridation des imaginaires pour réinventer notre rapport à l’Espace, loin des idées reçues. Créée dans le giron de l’Observatoire de l’Espace, le laboratoire arts-sciences du Centre national d’études spatiales, la formation est née d’une volonté d’investir le champ des musiques dans une approche pluridisciplinaire. Elle est placée sous la direction artistique du violoncelliste Didier Petit et de Gérard Azoulay, directeur de l’Observatoire de l’Espace de l’Agence Spatiale Française (CNES). En mobilisant son réseau d’artistes et de scientifiques et ses ressources documentaires, La naissance des « Voyageurs » en 2009 fut lié à un concert dans l’univers du jazz, mélange de détournement de chanson du répertoire, de textes littéraires d’écrivains de la revue Espace(s) – ainsi que des archives du spatial inédites. En 2010 et 11, suite à l’année France-Russie, c’est le spectacle Correspondance Paris-Moscou autour d’écrivain·e·s contemporain·e·s russes et leurs cousin·e·s français·e·s Français servant de prétexte à un jeu musical autour des ces deux langues. En 2013, une tournée à travers la France autour d’extraits sonores de l’espace, de littérature et de films et en 2014 et 15, le spectacle Chute Libre sur un texte de Pierre Meunier liée à son expérience en impesanteur ont assis définitivement cet OVNI musicale, sonore et cinématographique.

Autrice, compositrice, improvisatrice, chanteuse à l’univers singulier, Claudia Solal a exploré le répertoire des standards de jazz, avant de s’intéresser à la musique improvisée. Outre sa très remarquée collaboration avec Benjamin Moussay, qui se poursuit depuis 2003, elle monte en 2006 un étonnant duo avec le saxophoniste Jean-Charles Richard, axé sur l’improvisation. En dehors de ses propres projets, Claudia Solal a participé à une douzaine de disques (Room Service, My Own Foolosophy, Porridge Days…). Elle travaille actuellement dans le sextet d’Yves Rousseau Poète, vos papiers, en hommage à Léo Ferré, le quintet La Banquise de Françoise Toullec, le Newdecaband  de Martial Solal, le quintet Les âmes papillons ou encore l’orchestre Danzas de Jean-Marie Machado. Par ailleurs, elle compose pour le théâtre et l’image et prête également sa voix pour la radio et le cinéma. Son dernier album Butter in my Brain paru en 2018 a été salué par la critique.

Percussionniste de formation, Philippe Foch cultive depuis de nombreuses années une relation forte aux tablas. Son parcours est marqué par de multiples rencontres et croisements avec le théâtre, le cirque et la danse. Il a fondé avec Benoît Delbecq et Serge Adam Les Amants de Juliette et a été le batteur d’Akosh S. Unit et de Didier Malherbe. Il partage actuellement des projets avec Christian Sebille, Erwan Keravec ou Mathias Delplanque. Il s’est produit pour la première fois au sein des Voyageurs de l’Espace lors de la Nuit Blanche, au siège du CNES, à Paris, en 2010. En tant qu’artiste associé d’Athénor depuis 2006, il a créé plusieurs spectacles avec Brigitte Lallier-Maisonneuve (Kernel), Philippe Le Goff (Nanuq & Ganesh, Jardin), la chanteuse Aurélie Maisonneuve et la danseuse Kazumi Fuchigami (Noun et Nout).

Depuis 30 ans, Didier Petit propose une musique singulière qui écoute le monde. De 2000 à 2019, il crée 9 faces pour violoncelle seul, Déviation enregistré dans les Pyrénées, Don’t Explain enregistré à Minneapolis et D’Accord enregistré à Pékin, qu’il présente partout avec bonheur. Il a fondé en 1990, la collection de disques in situ cherchant à y documenter un (contre) courant d’idées musicales. Il fut aussi à l’initiative des décades de musiques improvisées en 1986, du Festival WormHoles en 2007 avec Etienne Bultingaire et co-fondateur des Allumés du Jazz, association des labels indépendants Français. Il crée l’ensemble Les Voyageurs de l’Espace en 2009 en étroite collaboration avec Gérard Azoulay. Depuis 2011, il est conseiller artistique auprès de l’Observatoire de l’Espace et du Festival Sidération au Centre National d’Etudes Spatiales (CNES). Il a vécu l’impesanteur avec son violoncelle dans l’Avion Zéro G et il côtoie par ailleurs les abeilles des villes d’Olivier Darné. Il partage sa vie entre la Chine, les Etats-Unis et la Bourgogne.