ven. 13 mai 2022
21h
La catastrophe planétaire a déjà eu lieu… que reste-t-il à préserver pour l’avenir ?
L’histoire écrite par Lancelot Hamelin se déroule dans un futur parallèle, où un monde sur-urbain succombe. Un homme nous raconte, de sa voix au timbre surexposé, un système sur le point de s’éteindre. Ce personnage cherche à nous faire entendre les fragments du monde vivant et non-vivant avant qu’un silence définitif n’advienne.
Autour d’une réflexion sur la mémoire et la trace, Alvise Sinivia rassemble une équipe pluridisciplinaire. À la manière de chercheur·euse·s, la dramaturge et metteuse en scène Maya Boquet, le créateur sonore Jocelyn Robert, le vidéaste Simon Rouby et l’auteur Lancelot Hamelin rassemblent et classent depuis de nombreuses années des images sonores et visuelles de différents lieux et espaces-temps. Le compositeur Paul Ramage sculpte ces documents sonores sur un instrumentarium constitué de machines enregistrantes. Que nous disent ces sons d’un monde sur le point de s’éteindre ?
En faisant de l’archéologie future l’objet d’une fable de science-fiction, ancrée dans les codes et les lieux communs du genre, Le Hurle est un spectacle sonore hanté par les lois du chaos.
*incluant "Le Cri d’Antigone" à 19h00
1h
Alvise Sinivia
direction artistique, composition
Paul Ramage
composition
Maya Boquet
dramaturgie, mise en scène
Lancelot Hamelin
texte, récit
Franck Jamin
scénographie
Jocelyn Robert
captation d’archives sonores
Simon Rouby
vidéo
Julien Soulatre
lumière
Frédéric Stochl
voix
Armando Balice
acousmonium
En partenariat avec la Friche la Belle de Mai
Production : Compagnie Alvise Sinivia
Coproduction : CNC - DICRéAM, La Pop, La Soufflerie, La Muse en circuit — CNCM (Alfortville), Nouveau théâtre de Montreuil – CDN
Accueil en résidence : Ircam-Centre Pompidou, GMEM, Villa Médicis, La Soufflerie, La Pop, La Manufacture des Oeillets (Ivry), La Muse en circuit-CNCM, Le Théâtre de L’Aquarium, Théâtre de Vanves
Partenaire : ministère de la Culture – DRAC Île-de-France, Région île de France
Pianiste, improvisateur et performeur, de multiples rencontres avec des artistes de tous horizons jalonnent son parcours (danseur·euse·s, chorégraphes, circassien·ne·s, vidéastes, peintres et plasticien·ne·s). Musicien curieux et constamment en recherche, il renouvelle en permanence son rapport à l’instrument dont il expérimente depuis plusieurs années les paradoxes et limites sonores et physiques. Formé au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris au près d’Alain Planès et Emmanuel Strosser. Il y fait de nombreuses rencontres qui nourissent sa musique. Engagé dans la création, il collabore régulièrement avec des compositeurs et participe à l’Orchestre de Nouvelles Créations, Expérimentations et Improvisation Musicales. Pensionnaire à la Villa Médicis durant la saison 2016/2017 dans la discipline performance, il appronfondit sa recherche sur le rapport entre le mouvement et le son. Il monte ensuite sa compagnie avec laquelle il crée le solo Ersilia. Le corps tout entier devenu archet joue le dispositif-instrument inventé pour la pièce. Actuellement, il prépare un quatre-mains avec Frédéric Blondy, Micrographia, qui sera créé en mai prochain au Théâtre de Vanves
Paul Ramage est violoniste, improvisateur et compositeur. Il commence son apprentissage musical à dix ans par le violon. Après une rencontre avec Didier Lockwood (dont il intègrera l’école en 2003), il s’intéresse au jazz et aux musiques improvisées. Parallèlement il poursuit ses études de violon classique au CRR de Cergy-Pontoise dans les classes d’Aude Lefevre et Franck Delavalle et, de musique de chambre de François Poly. Il obtient un D.E.M de jazz et de violon. En 2013, il obtient son D.E.M de composition élèctroacoustique au Conservatoire de Paris, dans les classes de Denis Dufour et Jonathan Prager. Il obtient ensuite un Master de composition électroacoustique à l’INA_GRM. Il a suivi le cursus de composition et d’informatique musicale de l’Ircam. Compositeur d’une quarantaine d’opus, tant acousmatique que mixte ou instrumental, il a joué et été joué dans divers pays (France, Espagne, Italie, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Japon, Etats-Unis, Chine…). Il est lauréat du prix Métamorphose (Musique et recherche) du second prix Russolo (Fondation Russolo-Pratella, Italie) et titulaire du certificat d’aptitude (C.A) de composition électroacoustisque. Il enseigne la création sonore aux conservatoires de Châtenay-Malabry et Bagneux. Aujourd’hui membre d’Alcôme (Compagnie de création et de diffusion de musique contemporaine), il s’emploie à faire vivre la création sur tous ses versants.
Maya Boquet travaille comme créatrice sonore, performeuse et autrice. Elle sonde le continuum entre la fiction et le documentaire, collecte des récits, des témoignages, des parcours de vie, des paysages sonores, qu’elle aborde différemment selon le médium qu’elle adopte, radio, théâtre ou écriture. Elle tente de définir un langage propre à chacun de ces médias et cherche à la fois leur porosité et les transferts esthétiques qu’ils peuvent subir. Elle a écrit et réalisé des fictions radiophoniques pour France Culture, Longueur d’Ondes, collaboré avec des metteurs en scène en tant que dramaturge (Matthieu Bertholet, Julien Fiséra), co-fondé le groupe franco-belge Radio Femmes Fatales qui produit et joue des pièces radiophoniques en live sur scène. Depuis mai 2014, elle co-écrit avec Emilie Rousset Les Spécialistes.
Lancelot Hamelin a 18 ans quand le FIS est élu en Algérie, et 23 ans quand les attentats de 1995 touchent Paris. Il décide de travailler sur les blessures de la guerre d’Algérie, qui déterminent à ses yeux la vie sociale française. Passionné par les rapports entre fiction et réalité, il écrit d’abord pour le théâtre, littérature archaïque qui offre la plus grande liberté. Certains projets l’entraînent vers le roman, la série télé, le reportage et la bande dessinée. Depuis 5 ans, iI travaille sur la vie onirique, qui constitue un autre biais pour approcher le réel, en résidence au théâtre Nanterre-Amandiers et à la Villa Médicis. Ses pièces sont éditées par Théâtre Ouvert et Quartett. Il a travaillé avec les metteur·euse·s en scène M. Bauer, E. Massé, C. Perton, P. Quesne et Duncan Evennou. Ses romans sont publiés chez L’Arpenteur. Il développe deux projets de BD avec Glénat, collabore à la revue Parages du TNS et fait partie de l’auteur collectif Petrol.
Jocelyn Robert est diplômé de la Femis en 2007. Il est ingénieur du son et chef-monteur son pour le cinéma et a participé à la bande son de nombreux longs métrages, fictions et documentaires depuis près de 15 ans. Parallèlement à son métier, et porté par sa passion pour le field recording (prises de sons en milieu naturel) et le sound design, il collecte à l’aide de micros professionnels les ambiances sonores de lieux singuliers comme l’île abandonnée de Hashima au Japon, le port Kadikoy d’Istanbul à l’aube, le Mur des Lamentations de Jerusalem, le grand stade Maracana de Rio en plein match, le métro de New York, le marché aux poissons de Algéciras, la jungle de l’île de Palawan aux Philippines… Cette grande librairie sonore est régulièrement utilisée dans le montage son des films mais c’est dans la création sonore qu’elle y trouve tout son sens.
Issu du cinéma d’animation, Simon Rouby explore depuis quelques années des territoires visuels inexplorés ouverts par les nouvelles technologies. Pionnier de l’utilisation du scan 3D au cinéma pour intégrer des sculptures à son premier long-métrage Adama, c’est au contact des géologues de l’institut de Géosciences (GFZ) de Potsdam qu’il adapte ses techniques de scan tridimensionnel à l’échelle du paysage. Himalaya, Archipel Sub-Antarctique de Kerguelen, Île de La Réunion, Nigeria, Japon… Depuis 2016, il accumule des données numériques qu’il partage ensuite sous la forme d’installations vidéo. L’ensemble forme un puzzle reconstitué par le·a spectateur·trice, où des fragments de paysages dérivent comme des icebergs, créant par leurs collisions et superpositions successives un monde composite en transformation permanente.
Frédéric Stochl a reçu une triple formation musicale, chorégraphique et théâtrale. Contrebassiste Soliste depuis 1980 à l’Ensemble Intercontemporain (direction Pierre Boulez), il a participé à ce titre à de nombreuses créations, ainsi qu’avec d’autres institutions (Radio-France, GRM, ATEM, etc). Il a été professeur de danse et d’éducation corporelle à l’École du Théâtre national de Strasbourg, professeur de contrebasse à Chalon-sur-Saône puis aux CNSM de Lyon et de Paris, et enfin Professeur de Musique de chambre au CNSMDP, où il a animé également un atelier de Théâtre instrumental. Frédéric Stochl poursuit par ailleurs une activité indépendante d’invention de spectacles qui veulent entremêler musique, théâtre et danse dans un même geste expressif.
Friche La Belle de Mai – Le Module
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41, Rue Jobin
13003
Marseille
Entrée 1 (piétons) :
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Entrée 2 (piétons & voiture) :
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Bus Ligne 49 ou 52 : Belle de Mai La Friche
Bus de nuit : Ligne 582 : Belle de Mai La Friche
Borne Vélo : 3321 Rue Jobin