Le compositeur Loïc Guénin conduit une recherche personnelle sur le son, l’écoute et l’écriture musicale contemporaine. Il travaille sur la relation entre les architectures, les environnements naturels, urbains, sociologiques et sonores, et le sens de l’écoute développé par chacun·e. Il assure la direction artistique de sa compagnie, Le Phare à Lucioles, qui produit et diffuse ses créations, ainsi que du M![lieu], un lieu dédié aux écritures contemporaines implanté à Sault. Depuis 2010, il a produit une série d’oeuvres intitulée WALDEN [un lieu], écrites pour les ensembles C Barré, Ars Nova, l’Instant Donné ou intercontemporain, sur des commandes du GMEM de Marseille, de l’Abbaye de Noirlac, de la Fondation Royaumont ou encore de la Philharmonie de Paris. Ses nouveaux projets approchent le théâtre musical, l’art lyrique, la danse et la poésie. Après avoir été compositeur associé à la Cité Musicale de Metz, il est depuis septembre 2021 artiste associé au ZEF – scène nationale de Marseille.

Alice Piérot met l’essentiel de son énergie rayonnante au service de la musique. Diplômée du CNSM de Lyon, lauréate de concours internationaux de musique de chambre, elle a été Violon-solo des Musiciens du Louvre de Marc Minkowski, puis du Concert Spirituel d’Hervé Niquet. Consacrant la plus grande grande part de son activité à la musique de chambre (Les inAttendus, Trio Anpapié, Aline Zylberajch…), elle est aujourd’hui le Premier violon de l’ensemble Amarillis. Elle a enregistré plus de cinquante disques, dont les Sonates du Rosaire de Biber récompensé d’un Diapason d’or de l’année. Son lieu, La Courroie, expérimente de nouvelles formes de diffusion et de pratiques de la musique, de la plus ancienne à la plus contemporaine (notamment avec l’Orchestre du jour, un orchestre de « proximité », collégial et de haute qualité musicale).

Anne Monfort a monté de nombreux textes d’auteurs de théâtre contemporain, dont Thibault Fayner. Elle aime travailler sur des matériaux historiques éclairant le présent. Elle collabore avec le festival littéraire Les Petites Fugues et travaille sur les transferts entre théâtre et cinéma avec la DGCA, l’ESAD Paris et le studio-théâtre de Vitry (projet « Opération Caravage »). Sa compagnie day-for-night est très impliquée dans la transmission et intervient dans différents établissements scolaires. Sa dernière création, Nostalgie 2175 d’Anja Hilling, est coproduite par les CDN de Besançon et Toulouse, le TNS, l’Ircam, les Scènes Nationales de Châlon-sur-Saône, du Creusot, du Jura. Elle est membre de la commission d’aide à l’écriture dramatique d’ARTCENA et des comités de lecture Convergence plateau et Jeunes Textes en Liberté.

Elise Chauvin étudie le chant à l’École Normale de Musique de Paris. Membre de l’ensemble le Balcon, sa grande ouverture musicale l’amène à interpréter des rôles très variés, comme Noémie dans le Cendrillon de Massenet, Susanna dans Le nozze di Figaro, Jury dans Examen de Karlheinz Stockhausen, Femme I dans L’Enfer Musical d’Alejandra Pizarnik de Marco Suarez… En 2011, elle intègre le Nouveau Studio de l’Opéra de Lyon dirigé par Jean-Paul Fouchecourt. Son enthousiasme pour le répertoire contemporain la conduit à travailler avec Philippe Hurel, Diana Soh ou encore Philippe Manoury, et à se produire dans des lieux tels que la Villa Medicis, la Cité de la Musique de Paris ou les festivals de l’Ircam et de la Muse en Circuit – CNCM. Repérée en 2010 par Alexis Forestier, elle démarre en parallèle une carrière de comédienne qui l’amène à jouer aux Subsistances de Lyon, aux CDN de Montreuil et de Vandœuvre-lès-Nancy et au Théâtre de l’Echangeur.

Eric ne cesse de rechercher et développer un son en privilégiant l’écriture (automatique) du geste, les rythmes versatiles, les parties mélodiques griffées par des accidents de parcours… Sa musique est organique, en perpétuel mouvement. Aujourd’hui, il partage son travail à la contrebasse avec des recherches sur effets électroniques qu’il met au point pour créer des espaces sonores autour de drones avec le logiciel Max/Msp. Il a été musicien du collectif lyonnais ARFI jusqu’en 2017. Depuis, il travaille activement avec Loïc Guénin (duo Noorg) et Fabrice Favriou (duo Derviche). Il collabore avec de nombreux artistes comme Akosh S., Marc Baron, Frédéric Blondy ou encore Hasse Poulsen. Il écrit également des musiques pour la danse (Cie La Cavale) et le cirque (Cie Carpe Diem).

Musicien polymorphe, Fabrice Favriou pratique la batterie, la guitare, l’harmonium, les claviers ou encore les synthétiseurs. Il a étudié la musique et les percussions classiques à l’école nationale de musique de Niort, ainsi que la batterie au sein de l’école Agostini de Poitiers. Influencé par la musique contemporaine, les musiques libres et passionné par la musique rock, il joue professionnellement en jazz, musique improvisée et rock depuis 1988. Il enseigne l’improvisation et l’approche des musiques expérimentales au CESMD de Poitiers et à l’occasion de divers stages. Il est compositeur et musicien pour de multiples projets, créations théâtrales et chorégraphiques, notamment avec la Cie La Cavale, la Cie le Maxiphone, la Cie La Part Belle ou encore la Cie Le Phare à Lucioles.

Après des études d’arts plastiques et de sémiologie du texte et de l’image, Maya Le Meur part à Singapour apprendre la calligraphie chinoise et la peinture traditionnelle de style Xiexin. Les richesses de cette esthétique viennent nourrir l’expérimentation qui imprègne son travail. Sa pratique s’inscrit dans une relation au monde sensible : il évoque le jeu des éléments et la lente formation des continents, l’érosion qui dessine le visage de la terre… Il s’agit de transposer sur la toile la chair du monde par de grands champs de couleurs traversés d’éclats qui parfois s’organisent en calligraphie et font signe. Elle a participé à plusieurs salons et expositions collectives comme personnelles, notamment en France et en Tunisie. Elle a réalisé plusieurs livres peints à partir de textes poétiques, ainsi qu’illustré des recueils de poèmes et de contes.

La musique de Vincent Lhermet tisse des liens entre les répertoires, de la Renaissance à nos jours, de la musique écrite à la musique improvisée. Son goût pour la création l’amène à collaborer avec de nombreux compositeurs, anthropologues et linguistes, poètes et metteurs en scène. On a pu l’entendre sous la direction de Guillaume Bourgogne, Roberto Forés-Veses, François-Xavier Roth et Pierre-André Valade, aux côtés de l’Orchestre national d’Auvergne, l’Orchestre philharmonique de Nice, Les Siècles, Secession orchestra ou encore l’Instant Donné. Il collabore notamment avec Marianne Muller, avec laquelle il a fondé les inAttendus. Gérard Pesson lui a dédié son concerto pour accordéon. Diplômé de l’Académie Sibelius d’Helsinki et du Conservatoire de Paris, il est le premier accordéoniste titulaire d’un doctorat d’interprète en France.