15 — 29 juil. 2020
En partenariat avec CHRONIQUES, Biennale des Imaginaires Numériques 2020, organisée par SECONDE NATURE et ZINC, un parcours d’expositions, spectacles, concerts, performances et live-audiovisuels entre Aix-en-Provence et Marseille à l’automne 2020.
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Pour cette résidence au gmem, Abdessamad El Montassir collabore avec Matthieu Guillin pour la création de la pièce sonore du projet Al Amakine, qui sera présenté cet automne dans le cadre de Chroniques, biennale des imaginaires numériques.
Avec Al Amakine, Abdessamad El Montassir ravive les micro-histoires et les archives non-matérielles du Sahara au sud du Maroc, rendues invisibles ou volontairement niées par l’Histoire officielle.
Transmis oralement par les populations locales dans un langage poétique, ces témoignages relatent des événements politiques, culturels et sociaux importants qui se sont déroulés dans cet espace géographique et constituent une matière historiographique essentielle.
En collaboration avec des poètes et des citoyens-témoins, Abdessamad El Montassir cherche minutieusement les lieux porteurs de ces événements latents afin de les mettre en lumière.
En ré-activant ces récits méconnus, il ouvre un interstice inédit qui laisse émerger et se déployer une histoire alternative et endogène de ce territoire.
Ainsi, à la faveur d’un ensemble de photographies de lieux symboliques et de plantes endémiques et d’une pièce sonore, Al Amakine déploie un atlas singulier tracé par les trajectoires de femmes et d’hommes anonymes.
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Exposition de Abdessamad El Montassir :
du 9 octobre au 5 décembre 2020 > Les Méjanes – Patrimoine et archives municipales – Michel Vovelle
Les recherches d’Abdessamad El Montassir sont axées sur une trilogie : le droit à l’oubli, les récits fictionnels et viscéraux, et le trauma d’anticipation. Dans l’ensemble de son travail et de ses recherches, l’artiste met en place des processus réflexifs qui invitent à repenser l’Histoire et les cartographies à travers les récits collectifs ou fictionnels et les archives non matérielles. Dans un même temps, ses projets questionnent les traumatismes et leurs influences sur les individus, leurs comportements et leurs évolutions socio-politiques, et déploient des processus où ces traumatismes servent à l’historisation. Ces problématiques, Abdessamad El Montassir les aborde en prenant en considération les savoirs des identités qui ne sont pas humaines – les plantes – afin de faire émerger des manières renouvelées de penser nos environnements.
Matthieu Guillin chemina dans le chaos nourrissant de multiples formes artistiques. Puis attrape la création sonore comme vecteur principal. Allie son énergie à la matière pour mettre en écho les dissemblances. Essaye d’augmenter nos facultés à percevoir le divers.Se demande si l’écoute active est encore une solution. Se demande comment il fera sans électricité. Aime tout autant les chants traditionnels Albanais et l’errance. Préfère de justesse les maladresses de son père aux plaisirs difficiles de la composition. Cherche à rendre compte de l’expérience sensible et complexe de la vie à travers l’écoute, trouve ça impossible et recommence. Est surement en résistance contre l’homogénéisation culturelle et les coercitions séductives en tout genre. Né en 1987, Matthieu Guillin partage son travail entre le spectacle vivant, la composition acousmatique et l’improvisation libre.
Abdessamad El Montassir
artiste-chercheur
Matthieu Guillin
artiste sonore