Electro-Aimant est un projet né de la rencontre entre un musicien engagé dans le renouvellement des musiques traditionnelles et un compositeur développant sa pratique de la création musicale, notamment à travers un travail côtoyant des artistes œuvrant dans les musiques issues de la tradition orale (Burkina Faso, Cameroun, Argentine, Viet Nam, Indonésie, Martinique).
C’est en cela que ce projet réactualise les échanges musicaux entre oralité et improvisation, réinventant un monde imaginaire improbable, à la croisée des lutheries traditionnelles et numériques.
Ce duo est une expérience qui peut tout à fait accueillir d’autres musiciens lors d’ateliers ou accompagner des spectacles et des performances. Cette capacité d’adaptation est propre à l’engagement même de ces deux musiciens qui, venus de trajectoires radicalement opposées, ont su s’écouter, s’observer et se rencontrer.
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EN TOURNÉE EN 2021
11 septembre. 2021 — L’Agora – Théâtre extérieur Fort Gibron, dans le cadre des 20 ans de la compagnie Baltazar Montanaro (Correns, 83)
25 juin 2021 — Jardin de la Maison du Parc du Lubéron, dans le cadre du Festival Le Son des Peuples #2 (Apt, Lubéron, 84)
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EN TOURNÉE EN 2019
13 juillet 2019 — Centre National de Création Musicale VOCE, dans le cadre du festival Festivoce – Pigna (Corse, 20)
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La musique de Miquèu Montanaro est tout à fait singulière, hybride, du point de vue stylistique. Transversale, inclassable, on pourrait la qualifier de musique « perméable », étant à la rencontre de plusieurs univers : les musiques improvisées, les musiques traditionnelles, le jazz, la musique contemporaine, la musique classique et les musiques actuelles. C’est après avoir entendu Montanaro intégrer des improvisations à la composition d’Alexandros Markéas (« Légendes ») que Christian Sebille a souhaité tenter une confrontation.
Montanaro a pu entendre le travail de Christian Sebille autour de la poésie de Daniel Biga accompagnée par Patrick Vaillant et Alex Grillo ; cette façon d’enrichir, déformer, travailler et retravailler le son l’a conforté dans l’idée de distordre un peu plus l’image du Galoubet Tambourin. Ici, Montanaro se prête au jeu du miroir déformant, empli de toutes les expériences précédentes de la musique Imaginogène, du free Jazz, de la musique contemporaine à l’improvisation totale.
Christian Sebille et Miquèu Montanaro vont repousser les limites d’instruments ancrés en Provence et dont l’histoire est sans cesse en renouveau par un jeu incessant entre la matière première, sa transformation, sa déconstruction et sa reconstruction. Le Galoubet Tambourin, considéré comme traditionnel et populaire, est en fait un instrument très technique entre une flûte aux mélodies très précises et un tambourin qui exécute deux fonctions : celle de rythmique et celle de bourdon. Les ordinateurs de Christian Sebille vont fouiller cette profusion de sons pour proposer un dialogue inédit et inouï entre ces techniques différentes.
Les deux compositeurs vont se rencontrer avec chacun leur lutherie et leur culture pour apporter un son inédit aux compositions, décompositions et re-compositions de la tradition, et pour inventer une nouvelle forme de dialogue.
Miquèu Montanaro
galoubet-tambourin, flûtes
Christian Sebille
électroacoustique
PRODUCTION DÉLÉGUÉE GMEM — Centre national de création musicale
COPRODUCTION COMPAGNIE MONTANARO